La famine comme « méthode de guerre » au Soudan du Sud : « Ces violations peuvent constituer des crimes contre l’humanité »

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Au Soudan du Sud, 7,5 millions de personnes sont en urgence humanitaire.

L’Organisation des Nations Unies a publié hier un rapport qui révèle que la famine a été utilisée comme « méthode de guerre » auprès de certaines populations du Soudan du Sud. Yasmin Sooka, présidente de la commission a affirmé, « il est tout à fait clair que les forces gouvernementales et d’opposition ont délibérément utilisé la faim des civils comme une méthode de guerre dans ces États, parfois comme un moyen de punir les communautés qui ne s’alignent pas, comme dans le cas de Jonglei ».

Le rapport dénonce « des actes qui équivalent à une punition collective et une stratégie de la famine, comme méthode de guerre ».

Le commissaire Andrew Clapham précise :

« Des attaques soutenues ont été menées contre de nombreuses villes et villages de l’État de Bahr el Ghazal occidental pendant un certain nombre d’années, ce qui a entraîné un nombre important de morts, de viols et de destructions, d’incendies criminels et de pillage de propriétés. L’insécurité alimentaire qui en résulte a aggravé l’insécurité physique, laissant les civils sans autre solution que la fuite. Ces violations font partie d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre la population civile dans le Bahr el Ghazal occidental et peuvent constituer des crimes contre l’humanité. »

Les experts estiment que « l’insécurité alimentaire dans les États du Bahr el Ghazal occidental, du Jonglei et de l’Équatoria central est directement liée au conflit et donc presque entièrement induite par l’homme ».

M.C.


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